Samedi 30 août, le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, a fermement condamné les actes d’agression de Washington contre le Venezuela, à la suite du déploiement des destroyers américains près des eaux territoriales de ce pays d’Amérique latine.
« Nous dénonçons l’aventurisme [militaire] de l’administration [du président américain Donald] Trump dans les Caraïbes et affirmons sans équivoque notre soutien et notre solidarité avec le gouvernement et le peuple du Venezuela, considérés comme notre ami et allié », a-t-il déclaré, lors d’un entretien téléphonique avec le président de l’Assemblée nationale du Venezuela, Jorge Rodriguez Gomez.
Ailleurs dans ses remarques, le président du Parlement iranien a souligné que ni la guerre de 12 jours déclenchée par Israël contre l’Iran, ni les menaces proférées par les États-Unis à l’encontre du Venezuela ne doivent entraver le progrès des accords bilatéraux, appelant les deux pays à renforcer leurs relations.
À son tour, M. Rodriguez Gomez a affirmé que l’action américaine contre le Venezuela constitue « un acte d’agression », affirmant que Caracas est prêt à toute éventualité de la part de Washington.
En outre, il a qualifié les allégations liées au trafic de stupéfiants d’« infondées », précisant que le peuple vénézuélien est déterminé à protéger et défendre son pays.
À noter que la marine américaine a déployé une flotte de navires et plusieurs milliers de soldats dans les Caraïbes, prétendument pour lutter contre les cartels latino-américains de la drogue.
Le déploiement militaire américain dans la région, officiellement justifié comme une opération contre les cartels, a suscité de vives inquiétudes. Des critiques remettent en question la proportionnalité d’une telle présence face à la mission déclarée.
En riposte, Caracas a déployé des navires de guerre et des drones le long de sa côte pour surveiller l’approche des forces navales américaines. Le gouvernement vénézuélien a aussi lancé une campagne de recrutement afin de renforcer sa préparation militaire.
Les États-Unis et le Venezuela sont en conflit de longue date, Washington soutenant les dirigeants de l’opposition et imposant des sanctions visant à faire pression sur le gouvernement de Maduro. Les deux pays avaient rompu leurs relations bilatérales en 2019.
Pour sa part, Caracas insiste sur le respect de sa souveraineté et de son intégrité territoriale et rejette toute ingérence étrangère injustifiée.